Corruption à la NWROCU: Une Analyste Condamnée pour Fuite d'Informations Sensibles sur l'Opération Venetic

Corruption à la NWROCU: Une Analyste Condamnée pour Fuite d'Informations Sensibles sur l'Opération Venetic

Affaire de corruption de la NWROCU : Une analyste renseignait un suspect de l'opération Venetic

Natalie Mottram, une analyste du North West Regional Organized Crime Unit (NWROC), a été condamnée à une peine de prison après avoir avoué avoir informé le mari de son amie qu'il faisait l'objet d'une enquête. Le tribunal de Liverpool a condamné cette femme de 25 ans à 45 mois de prison pour avoir divulgué des informations sur l'opération Venetic à des utilisateurs d'EncroChat, un logiciel utilisé pour communiquer de manière sécurisée.

L'opération Venetic était fondée sur les renseignements recueillis suite à l'interception par les forces de l'ordre de communications effectuées via EncroChat. Lors de celle-ci, les enquêteurs ont découvert que des informations confidentielles étaient divulguées. Cela a été découvert le 24 avril 2020, lorsqu'un suspect anonyme avait signalé à un autre utilisateur qu'il possédait des informations sur l'infiltration de la plateforme par les forces de l'ordre.

Plus tard, les enquêteurs ont démontré que Mottram avait informé Jonathan Kay, un homme de 39 ans, de l'opération. Après l'avoir soupçonnée, ils l'ont mise sous surveillance et lui ont demandé d'analyser de faux renseignements sur Kay. Le même jour, Mottram est allée chez Kay après son travail, où elle lui a divulgué les informations fausses.

Après avoir reçu ces informations, la femme de Kay a contacté un autre suspect. Ce dernier ainsi que Kay se sont rencontrés plus tard dans un parking où ils ont discuté pendant une vingtaine de minutes. Plus tard dans la journée, les enquêteurs ont procédé à l'arrestation des suspects et ont récupéré 200.000 £ en liquide chez Kay.

Le 18 août 2023, devant la Cour de Liverpool, Mottram a plaidé coupable de faute professionnelle, de perversion du cours de la justice et d'accès non autorisé à du matériel informatique. Quant à Jonathan Kay, il a plaidé coupable de perversion de la justice. Il a été condamné à deux ans et six mois de prison le 3 Novembre, tandis que les charges à l'encontre de sa femme ont été abandonnées.

Mottram a été condamnée à trois ans et neuf mois de prison pour son implication dans cette affaire de corruption et d'abus de confiance grave.

Détails sur le rôle de Natalie Mottram dans l'affaire

Selon la police, Natalie Mottram a utilisé sa position au sein de la NWROCU pour accéder à des informations confidentielles concernant l'opération Venetic. C'est une acte très grave, non seulement parce qu'elle a trahi la confiance du public et de ses collègues, mais aussi parce qu'elle a mis en danger l'opération et potentiellement la sécurité des autres membres de l'unité.

Mottram, qui était une analyste de données, avait accès à un grand nombre d'informations sensibles. Selon les enquêteurs, elle a utilisé plusieurs fois ses identifiants pour accéder à des informations qu'elle n'était pas autorisée à consulter. C'est lors de l'une de ces intrusions dans les systèmes de la police qu'elle a découvert que Jonathan Kay, le mari de son amie, était un des suspects de l'enquête.

Mottram a ensuite décidé de partagé ces informations avec Kay. Lorsqu'on lui a demandé pourquoi elle avait agi de la sorte, elle a déclaré qu'elle voulait aider son amie et son mari. Cependant, les enquêteurs estiment que cette décision a compromis la réussite de l'opération Venetic et a permis à d'autres criminels de prendre des mesures pour se protéger.

Une négligence grave des responsabilités professionnelles

Malgré le fait que Mottram ait plaidé coupable et exprimé des remords pour ses actions, le tribunal a décidé de la condamner à une peine de prison. L'ampleur de la trahison de la confiance publique a été soulignée par le juge, qui a déclaré que son comportement a non seulement compromis une opération importante visant à démanteler une organisation criminelle, mais a également potentiellement mis en danger la vie de ses collègues.

Les forces de sécurité dépendent de la confidentialité et de l'intégrité de leurs membres pour mener à bien leurs missions. En divulguant des informations confidentielles à un suspect, Mottram a non seulement violé ses responsabilités professionnelles, mais elle a aussi fortement compromis la confiance du public dans le système judiciaire.

En conclusion, cette affaire met en lumière l'importance du respect des responsabilités professionnelles, en particulier dans les services de sécurité. Les actions de Mottram ont non seulement perturbé une opération d’envergure visant à démanteler une organisation criminelle, mais elles ont également sapé la confiance du public dans le système judiciaire. Cette affaire souligne également le rôle crucial des systèmes de surveillance internes pour repérer et traiter les cas de corruption et d’abus de confiance.

Il est essentiel que ceux qui travaillent dans ces services maintiennent des normes éthiques élevées et respectent le secret professionnel. L'affaire Natalie Mottram est un exemple malheureux de ce qui peut se passer lorsque ces normes sont ignorées. C'est un rappel important que dans le domaine de la sécurité, la plus grande menace peut parfois venir de l'intérieur.