Dark Web : Démantèlement majeur d'un réseau de stupéfiants à Nantes et au Mans
Le 27 septembre 2022, une annonce majeure a été faite concernant la lutte contre le trafic de stupéfiants sur le Darkweb. Suite à une enquête méticuleuse et approfondie menée par les cyberenquêteurs, deux individus ont été arrêtés à Nantes et au Mans. Ces arrestations sont le fruit d'efforts continus pour démanteler un réseau influent de trafic de drogues opérant sur le Darkweb.
Les investigations, qui ont débuté en septembre 2020, ont permis d'identifier un pseudonyme, «DrugSource», comme étant à la tête de ce réseau. Ce pseudonyme était associé à plus de 3 000 ventes de stupéfiants sur le darkweb entre 2020 et 2021. Les substances vendues comprenaient de l'ecstasy, de la MDMA, de l'héroïne et de la cocaïne.
Le principal suspect, un homme de 29 ans basé à Nantes, est soupçonné d'être le cerveau derrière cette opération. Il aurait orchestré l'ensemble du trafic, gérant les approvisionnements, les ventes et la distribution. Un second homme, âgé de 24 ans et résidant au Mans, aurait joué un rôle essentiel en tant que logisticien, s'occupant de la gestion des stocks et de la livraison des produits.
Lors des perquisitions menées aux domiciles des suspects, les enquêteurs ont saisi une somme impressionnante : 432.000 euros en cryptomonnaies, 9.000 euros en espèces et 23.000 euros sous forme de placements bancaires. Ces saisies témoignent de l'ampleur des activités illicites du réseau, dont les bénéfices pourraient dépasser 1,5 million d'euros.
Philippe Astruc, le procureur de la République de Rennes, a souligné l'importance de cette opération. Selon lui, le démantèlement de ce réseau est le résultat de deux années d'investigations combinant des techniques traditionnelles et numériques. Les enquêteurs du Service d'Enquêtes Judiciaires des Finances (SEJF) et du commandement de la Gendarmerie dans le Cyberespace (ComCyberGend) ont joué un rôle crucial dans cette réussite.
Les deux suspects attendent désormais leur jugement, prévu à Rennes le 14 novembre. Le principal suspect, ayant déjà un casier judiciaire pour escroquerie en ligne en 2020, a été placé en détention provisoire. Le logisticien, quant à lui, est sous contrôle judiciaire, n'ayant pas d'antécédents judiciaires.