Justice en Californie : Quatre résidents incarcérés pour trafic de drogue via le dark web

Quatre résidents californiens condamnés à la prison pour vente de drogues sur le dark web

Dans une importante affaire de trafic de drogues en Californie, quatre résidents ont été condamnés à des peines de prison pour avoir participé à un complot visant à distribuer de la cocaïne et d'autres drogues via le dark web. Les principaux acteurs, Iliami Mosese Fatukala, Quynhmy Quoc Yamamoto et Iris June Micu Mina, ont été identifiés comme distributeurs actifs de cocaïne, d'oxycodone et de cannabis à travers le profil de vendeur "Largomonkey" sur le marché de SamSara à partir de juillet 2019.

Avant de passer à SamSara, le groupe Largomonkey a distribué des drogues par le biais de Dream Market, où il a traité plus de 2 000 commandes. Le quatrième défendeur, John Phillip Hollis II, fournissait le trio en cocaïne. Leur incarcération découle d'une enquête menée par la Northern California Illicit Digital Economy (NCIDE) Task Force.

En plus du compte de vendeur, les défendeurs distribuaient les drogues sous le nom d'utilisateur "Sillycoconut" sur Wickr. Les enquêteurs ont effectué un total de 16 achats sous couverture auprès des défendeurs, établissant que les médicaments étaient envoyés par courrier depuis des bureaux de poste de la région de Sacramento sous de faux noms d'expéditeur. Les images de surveillance des bureaux de poste ont permis d'identifier Fatukala, Yamamoto et Mina comme expéditeurs des colis de drogues.

Des analyses de la blockchain ont amené les enquêteurs sur les comptes Coinbase des défendeurs. Les informations acquises auprès de Coinbase ont révélé que les défendeurs encaissaient les bénéfices sur des comptes bancaires à leur nom. On estime que l'opération de trafic de drogues du trio a distribué un total d'environ 13,7 kilogrammes de cocaïne.

Hollis a été arrêté le 19 décembre 2019, suite à un arrêt qui a entraîné la découverte d'un kilogramme de cocaïne dans son véhicule. La peine la plus lourde a été infligée à Fatukala, perçu comme le chef de l'opération de trafic de drogues, qui a été condamné à cinq ans de prison.

Le ténébreux monde du trafic de drogue sur le Dark Web

Internet regorge de merveilles et d'opportunités, mais il cache aussi un côté sombre et pernicieux : le Dark Web. Outil redoutable dans les mains des trafiquants, il constitue un défi majeur pour les forces de l'ordre à travers le monde. Découvrons comment, dans une certaine mesure, ces forces sont parvenues à faire tomber un réseau de trafic de drogue californien grâce à des investigations sophistiquées.

Le Dark Web, c'est un peu comme l'arrière-boutique du net. On y accède grâce à des logiciels spécifiques comme Tor. Pour faire simple, c'est l'endroit où l'on peut trouver et acheter tout ce qui est illégal : faux papiers, armes, drogues, etc. C'est cet espace de non-droit que le groupe Largomonkey a utilisé pour vendre de la cocaïne, de l'oxycodone et du cannabis, en premier lieu sur Dream Market puis sur SamSara.

Méthodes d'enquête et moyens de paiement

L'opération menée par la Northern California Illicit Digital Economy (NCIDE) Task Force a révélé la complexité du mécanisme mis en place par le gang. Pour pouvoir agir dans l'anonymat, les prévenus réalisaient leurs transactions en utilisant des cryptomonnaies, principalement le Bitcoin. Les gains étaient ensuite convertis en monnaie réelle sur la plateforme de trading Coinbase et transférés sur des comptes bancaires au nom des vendeurs. Ce sont les analyses de la blockchain, technologie sous-jacente aux cryptomonnaies, qui ont permis de remonter jusqu'à leurs comptes Coinbase, et donc de découvrir leur identité.

En plus des transactions cryptographiques, les enquêteurs ont procédé à 16 achats sous couverture. Les colis de drogue étaient expédiés depuis des bureaux de poste de la région de Sacramento, avec de faux noms d'expéditeur. Des images de surveillance ont permis d'identifier les membres du gang au moment de l'envoi des colis.

La chute du groupe Largomonkey

Les résultats de l'enquête ont finalement abouti à l'arrestation des quatre membres de l'organisation le 19 décembre 2019. L'arrestation a révélé un kilogramme de cocaïne caché dans le véhicule de John Phillip Hollis II, le fournisseur du trio. Il est estimé que le réseau criminel a distribué un total d'environ 13,7 kilogrammes de cocaïne.

La peine la plus lourde a été infligée à Iliami Mosese Fatukala, considéré comme le chef de l'organisation criminelle. Il a été condamné à cinq ans de prison. La justice a jugé que son rôle dans le groupe était crucial, puisqu'il orchestré l'ensemble des opérations. Son arrestation est un succès pour les forces de l'ordre, mais le combat contre le trafic de drogue sur le Dark web est loin d'être gagné.

Un combat de longue haleine

Des groupes comme Largomonkey, il en existe hélas bien d'autres sur le Dark Web. Même si les forces de l'ordre parviennent à en démanteler certains, le combat contre le trafic illégal en ligne est loin d'être terminé. Avec le développement croissant des cryptomonnaies et la sophistication de plus en plus grande des outils d'anonymisation, le combat contre la cybercriminalité s'annonce comme l'un des plus grands défis du XXIe siècle. Cette affaire montre toutefois que cette bataille n'est pas perdue d'avance et que la technologie peut aussi être une alliée précieuse dans le combat contre le crime.